> En l'absence de statistiques fiables quant à l'estimation du marché du livre de langue française en Belgique et à sa ventilation – selon les types d'ouvrages, les canaux de commercialisation ou encore selon qu'il s'agit d'ouvrages édités par des maisons belges ou étrangères – la Communauté française (le service de la Promotion des Lettres) a pris l'initiative, en 1996, après avis du Conseil du Livre, de mettre en place un outil de suivi de ce secteur.
Le but est d'aider autant les pouvoirs publics que les professionnels à pouvoir appréhender les évolutions du secteur du livre sur moyenne ou sur longue période, et à distinguer ainsi les évolutions qui traduisent des tendances longues ou des mutations structurelles, de celles qui peuvent être interprétées comme étant uniquement d'ordre conjoncturel.
En d'autres termes, il s'agit de répondre aux questions :
- comment évolue le marché du livre de langue française en Belgique?
- assiste-t-on à une consolidation ou, au contraire, à une dégradation de la part, sur ce marché, des maisons belges (francophones)?
- des catégories éditoriales apparaissent-elles plus dynamiques que d'autres?
- doit-on conclure au déclin inéluctable, comme en d'autres secteurs, du commerce spécialisé ou, au contraire, le marché du livre connaît-il, à cet égard, certaines spécificités?
C'est ainsi que, de 1996 à 2003, le Laboratoire d'Études sur les Nouvelles Technologies de l'Information, la Communication et les Industries Culturelles (LENTIC/T2i) de l'Université de Liège a été chargé d'estimer, chaque année, les achats de livres de langue française en Belgique.
Pour des raisons diverses, cette étude n'a pu être réalisée en 2005 (sur les données 2004). Par contre, il a été demandé à CAIRN, spin-off de l'Université de Liège et émanation du LENTIC, de reprendre cette enquête en 2006.
Le présent document a donc pour objectif d'estimer le marché du livre de langue française en Belgique en 2005, de reconstituer de façon rétrospective ces données pour 2004, et de présenter ces résultats de façon comparative, de façon à pouvoir mettre en évidence les évolutions connues sur période longue.
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